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16 octobre 2007

Un des tentacules du problème

Vous vous sentez mal, vous n’avez plus goût à rien, vous ne voyez pas le but de tout ça ?... La solution, dit-on, serait de rétablir l’équilibre chimique de votre cerveau à l’aide de petits cachets : solution purement matérielle.

Et si la solution faisait partie du problème ?...

La phrase précédente peut paraître étrange. Comment la solution pourrait-elle bien faire partie du problème ?... Non seulement c’est paradoxal, mais c’est illogique.

Si la solution fait vraiment partie du problème… c’est que ce n’est pas vraiment la solution.

En principe et dans les meilleurs des cas, il n’y a pas de différence trop radicale entre l’apparence et la réalité. L’écorce de l’orange est indiscutablement de l’orange, tout comme sa pulpe et ses pépins : l’extérieur prolonge l’intérieur. De même, un naïf offre au monde un visage ouvert où ses pensées s’écrivent en gros caractères bien lisibles : lui aussi, comme l’orange, est tout d’une pièce, ou presque. On pourrait en dire autant du réveil (je parle du gros réveil d’antan, surmonté de deux cloches virulentes comme des oreilles de boxer, qui fait dring d’une voix stridente et désagréable pour dire : « C’est l’heure ! Tu dois te lever ! »), un objet quotidien dont l’apparence exprime parfaitement la réalité. Ici, nul divorce entre l’être et le paraître.

Mais il est d’autres situations et d’autres choses qui ne sont pas aussi honnêtes…

Il est des gâteaux appétissants qui ne sont que plastique ; des grains de maïs tout doux génétiquement modifiés ; de belles femmes sensuelles aux faux seins ; des promesses (électorales ou autre) que le vent éparpille ; des problèmes qui proposent eux-mêmes leur solution – et ce n’est pas la bonne.

Le problème ?... Vous vous sentez mal.

La solution ?... Rétablir l’équilibre chimique de votre cerveau grâce un antidépresseur, un psychotrope ou un anxiolytique.

Et si cette prétendue solution était un agent ennemi envoyé par le problème ? Et si le problème, ou du moins si l’un des tentacules du problème, c’était précisément cette manie de tout expliquer par la matière, de ne voir et de ne croire qu’à la matière, de cacher ce qui fait mal sous des drogues artificielles, des faux-semblants chimiques, des ersatz de bonheurs ?

1 commentaire:

  1. Et si une autre partie du problème était de nier la matière, de penser que le fondement de l'être humain n'est qu'esprit ou âme et que le corps n'est qu'un véhicule passager ?

    Le corps et l'esprit ne font qu'un. Pourquoi vouloir à tout prix séparer les deux ?

    Guérir l'un sans s'occuper de l'autre est une erreur. D'ailleurs, tout ceux qui réussissent à se sortir de leur dépression avec ou sans aide médicamenteuse se mettent à faire du sport, à manger correctement...

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