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01 mars 2007

De la chenille au papillon

La métamorphose d’une chenille brunâtre, poilue, boursouflée et rampante en un gracieux papillon aux ailes jaune citron cernées de bleu et de rose n’est pas plus vraisemblable que celle d'un ou d’une dépressif perdu, angoissé et obsédé par les idées noires en un sage serein, lumineux (non de sa lumière propre, mais de celle qu’il sait recevoir).

Mais c'est dans la nature de la chenille de se transformer, et cette métamorphose-là est irréversible, alors que l’être humain peut très bien rester chenille, ou ne se changer en papillon que pour rétrograder à sa condition initiale ensuite.

L’être humain n’est pas un animal comme les autres – et peut-être même que ce n’est pas un animal du tout. Alors que les animaux suivent sans dévier d’un iota un scénario écrit d’avance, avançant sans rechigner sur la route instinctuelle de la nature qui leur est propre, l’être humain ne sait même pas qu’il a une route à suivre, et où il doit la chercher. Il batifole à droite et à gauche de son chemin sans le reconnaître, il erre au milieu des ronces sans savoir où il va – bref il est libre, avec tous les inconvénients que ça comporte.

Et cette métamorphose désirable qui change un être qui rampe en un être qui vole, il peut aussi bien la refuser que l’accepter quand elle se présente.

1 commentaire:

  1. Même pour se faire plaisir ou évoluer, il faut se faire violence : il est tellement plus simple de regarder la vie des autres à la TELE DE M... ou de cloper que d'enfiler un survêt et de s'éclater par exemple. OUI il faut se faire violence pour se faire plaisir, le vrai plaisir, ça se mérite, ça vient de soi, c'est sain et ça n'emmerde personne et j'oserais même dire que l'on se fait remarquer quand on se fait plaisir mais en positif.

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