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27 février 2007

Un bonheur rétro, sans paillettes

Qu’est-ce qui est préférable : un malheur pailleté, moderne et fun, ou un bonheur terne et archaïque ?...

Le bonheur, ce n’est peut-être pas la Fête rugissante avec ses euphories qui deviennent des gueule de bois et ses enthousiasmes qui partent en fumée : jolie sirène terminée en queue de requin qui enivre d’abord, et dévore ensuite.

Le bonheur, c’est peut-être cette existence discrète, tournée vers l’intérieur, qui se nourrit directement à la source fraîche. Sans intermédiaire. (Pour vivre heureux, vivons caché.)

Le bonheur, c’est peut-être la clarté des idées, le contrôle de soi et de ses pulsions, la grimpette persévérante orientée vers un But Valable à 100% - et l’amour bien sûr, qui oserait prétendre qu’il peut s’en passer sans souffrir ?...

Archaïque, démodé, presque invisible – voici le bonheur. Fidèle serviteur d’un Roi bien plus grand que lui, il le suit en trottinant et ne s’en éloigne jamais. Pour le trouver, il faut commencer par trouver son maître.

4 commentaires:

  1. tu confonds peut-être bonheur et satisfaction. La satisfaction de mener un projet, contre la mort, contre le vide, c'est une chose que nous faisons sans trop y penser. Le bonheur est état régressif, c'est comme la liberté, ce qu'il reste quand on n'a plus rien, c'est l'absolue qui exige de mourir sur l'instant. Alors, si tu te réveilles le ledemain de fête, le bonheur est déjà loin et ce n'est que du temps qui passe.

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  2. tu penses donc que le bonheur est forcément un instant - nul en durée comme en signification ?

    je le vois plutôt comme une paix riche de sens au bout d'une longue patience.

    mais c'est parce que nous ne voyons pas le paysage du même endroit - et que donc nous ne pouvons pas avoir le même point de vue.

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  3. Peut on avoir la paix au fond de son esprit et de son corps si on ne s'autorise pas l'expression des resentiments,de la haine ?
    Comment peut on se délivrer du morbide si on ne le laisse pas remonter pour l'évacuer,si on prend toujours sur soi?
    Ne peut on pas s'autoriser ne serait ce qu'un moment la colère et la haine?

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  4. Franchement... s'autoriser la colère et la rage n'est pas du tout la solution, et je le dis pour l'avoir essayé. ça donne un instant une illusion de toute puissance, mais cette illusions s'estompe vite et on se retrouve aussi mal, ou plus mal encore qu'avant. On croit que "ce qui est à l'extérieur n'est plus à l'intérieur", et que donc il est bon et sain de "tout faire sortir", mais c'est faux. On crie sa rage, on la hurle, en croyant s'en débarrasser - mais en réalité on la nourrit.

    Il y a des sentiments à cultiver d'autres à arracher : la colère ne donne que des fruits amers.

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