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11 juin 2010

Peur d'être déçu et dépression

Sur un ton lourd de sarcasme, un lecteur m'écrit :

"C'est vrai que les déceptions ben ça fait jamais de mal mais que du bien. C'est vrai on à toujours ce qu'on veut ouais, et faut jamais renoncer."

Lui croit que les déceptions sont le comble de l'horreur, une cause majeure de dépression, et qu'on ne peut jamais obtenir ce que l'on veut. Son avis - qui n'est pas que son avis, qui est typique - exprime une véritable terreur de la déception et de l'échec. Auxquels le renoncement lui semble donc préférable. Il préfère ne pas vouloir ce qu'il désire, pour éviter l'échec et la déception qui découleraient inévitablement de ses tentatives infructueuses pour l'obtenir.

Ce point de vue est tout à fait respectable, et si vous croyez ça, ce n'est sûrement pas pour rien. Complétons-le.

Qu'est-ce qu'un échec ?

le "résultat négatif d'une entreprise".

Qu'est-ce qu'une déception ?

le "chagrin, la tristesse, la vexation que l'on éprouve quand on s'est laissé prendre au mirage de l'illusion, quand une espérance ne se réalise pas."

A une certaine époque, voici comment j'essayais de réaliser mes rêves : je faisais une seule tentative, une tentative qui était un acte pur, sans rien de calculé ni même de pensé, et quand ça ne marchait pas, je m'effondrais en larmes, écrasée par l'amertume et la frustration.

Puis, quand je m'étais un peu remise de mes émotions, je faisais une autre tentative tout aussi infructueuse, et je pleurais encore plus. Chaque tentative était plus douloureuse que la précédente.

J'avais le choix entre :

1/Ne rien faire ;
2/Faire quelque chose, essuyer un échec, et être terriblement déçue.

Je choisissais le 2 - mais je comprends très bien qu'on choisisse le 1.

Mais regardez un bébé qui apprend à marcher : combien d'échecs essuie-t-il ?...
Des dizaines.
Des centaines.

Et pourtant, il ne pleure pas. Il essaye encore une fois. Jusqu'à ce que ça marche, jusqu'à ce qu'il marche.

C'est peut-être que lui ne se raconte pas des histoires affreuses sur la signification de ses échecs. Quand il tombe sur les fesses, quand il trébuche, il ne se dit pas : "Je le savais... Je suis un incapable. Autant renoncer tout de suite, avant que ça devienne évident pour tout le monde." Non. Lui tire le leçon qu'il y a à tirer de ses échecs (un peu plus à droite, un peu plus à gauche, un peu moins penché en avant) et essaye encore, sans se lasser ni se décourager.

Visiblement, il a compris ce que beaucoup d'entre nous ont oublié : que lorsqu'on essaye encore et encore en tirant à chaque fois la leçon de ses échecs, on finit par y arriver.

Si vous craignez d'être déçu, c'est que vous croyez déjà beaucoup d'autres choses :

1/Que si vous n'y arrivez pas du premier coup, ce sera la preuve que vous êtes nul ;

2/Que si vous n'y arrivez pas du premier coup, vous n'y arriverez jamais ;

3/Qu'en ne faisant rien (rien d'important pour vous), vous ne pouvez pas perdre... Que ceux qui ne tentent rien ne connaissent pas l'échec.

Observons cette troisième croyance de plus près.

Est-ce que, arrivé à la fin de votre vie, vous vous direz avec soulagement : "Je n'a jamais cru en moi-même, jamais rien fait pour réaliser mes rêves, ouf ! Comme ça, je n'ai jamais rien raté... je n'ai jamais été déçu... Si c'était à refaire, je referais exactement la même chose, c'est-à-dire rien" ?

Il y a deux sortes d'échec :

1/L'échec inévitable et normal qui fait partie du processus qui mène au succès (les tentatives du bébé qui apprend à marcher) ;

2/Le véritable échec - celui-ci est une attitude mentale. Le véritable échec, c'est de renoncer.

A la fin de sa vie, celui qui a multiplié les échecs du type 1 est satisfait de son existence, parce qu'il a aussi multiplié les succès (pas de succès sans échecs préalables).

Celui qui a choisi l'échec numéro 2 meurt avec ses regrets :

"Si seulement j'avais eu le courage de..."

Si vous voulez réaliser vos rêves, vous pouvez.

Mais probablement pas avec votre mentalité actuelle (de même que si j'avais gardé ma mentalité d'avant, je serais encore et toujours incapable d'obtenir ce qui me tient à cœur.)

Si vous voulez réaliser vos rêves, vous devez commencez à apprendre.

Apprendre une nouvelle manière de penser...
Apprendre des stratégies qui marchent...
Apprendre, apprendre, apprendre.

Le succès selon Jack est le meilleur livre que je connaisse sur ce sujet-là : en le lisant, vous découvrirez la recette de l'échec numéro 1 - celui qui mène au succès.
Autre livre essentiel : Psycho-cybernetics (en anglais).

3 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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  2. Quelques réflexion sur un mot particulièrement vicieux: "espoir". C'est la notion défaitiste par excellence. Je ne pense pas être le premier à soulever le paradoxe, mais il se trouve que je viens juste de m'en apercevoir et je suis tout fier. Bon, on nous a appris depuis qu'on a l'âge de regarder la télé que l'espoir c'est super, qu'il faut toujours garder espoir, que ceux qui n'ont pas d'espoir portent la poisse et sont des gros losers, que sans espoir la vie ne vaut pas la peine d'être vécue, que l'espoir fait vivre, que dis-je, que l'espoir c'est la vie, etc.

    Mais si on y réfléchit, c'est quoi l'espoir? Voyons d'abord le Larousse: "Etat d'attente confiante; objet de ce sentiment". Ok, donc si vraiment vous souhaitez quelque chose, par exemple rendre le monde meilleur ou vivre une vie heureuse, avoir de l'espoir c'est s'en remettre à attendre, avec confiance certes, que les choses se passent. L'idée est bien sûr qu'elles finissent par se passer comme on l'espérait, précisément. Evidemment, on voit bien que c'est insuffisant. Il faut se bouger le cul quand même, pour avoir un minimum de satisfaction au bout du truc. Là on dira qu'avoir de l'espoir ça n'exclut pas l'action. Ben oui, mais on se retrouve avec une sorte de contradiction. Si vous agissez avec l'espoir d'arriver à vos fins, ça implique que l'action en elle-même, par elle-même, per se (pour être pédant), ne peut aboutir sans cette mystérieuse valeur ajoutée qu'on appelle "espoir". C'est là où je veux en venir, la notion d'espoir est absolument indissociable des notions de "foi" et de "croyance". Quand on parle d'espoir, on s'en remet à un arrière-monde (Hinterwelt chez Nietzsche), on fait un pari en somme, on cherche à conjurer le hasard, on n'espère jamais rien d'autre qu'avoir de la chance. C'est là que c'est intrinsèquement défaitiste. Avoir de l'espoir revient justement à douter de nos capacités d'humains de chair, d'os et de neurones à exercer une empreinte efficace sur l'univers physique qui nous entoure. Si vous agissez avec espoir, c'est que dans le fond vous ne croyez pas en vous. Sinon vous pourriez aussi bien vous en passer, de l'espoir. D'ailleurs, qui entendez-vous sans cesse utiliser ce mot? Les curés, les politiciens et plus généralement tous ceux qui savent pertinemment qu'ils n'ont rien d'autre à offrir que du baratin et des promesses. Il y a aussi une autre catégorie, plus bas dans l'échelle sociale que les nuisibles précédents, ce sont les gens impuissants ou vraiment dans la merde. Ils n'ont que l'espoir ceux-là, c'est-à-dire que dalle. Ils ont de bonnes raisons, eux, de "perdre espoir", de "n'avoir plus d'espoir". Il s'agit donc d'une ineptie, inutile, qu'on nous vend constamment comme l'ultime vertu de caractère. Les gens qui vous parlent d'espoir, qui vous disent de garder espoir, ne vous disent en réalité rien d'autre que: "ferme ta gueule, subis comme tout le monde, reste docile, ne demande rien, ne fais rien, et surtout lâche-moi les baskets car je n'ai rien à t'offrir et en plus tu m'emmerdes avec tes jérémiades". Le pire c'est qu'on nous a tellement gavés d'"espoir" qu'on a presque honte de remettre en doute ses bienfaits. Moi-même j'éprouve comme un malaise à écrire ces lignes. Espérer, croire en quelque chose, c'est si mal? Oui c'est mal. Ça fait de nous des petits enfants incultes et impuissants, ça nous aveugle sur la réalité du monde tel qu'il est, c'est-à-dire totalement pourri et en même temps extraordinairement riche d'une beauté qui dépasse de loin tout ce qu'on peut "espérer".

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  3. Il n'y a qu'à regarder autour de soi et prendre exemple sur l'action des grands hommes et des femmes admirables qui ont accomplis des choses au lieu de juste "y croire". Qu'on ne vienne pas me dire qu'on ne peut rien accomplir sans espoir, j'ai déjà expliqué plus haut la contradiction que ça implique. Il est tout à fait différent d'avoir un désir et de se fixer les moyens et les buts d'y parvenir, que d'avoir "espoir" ou "foi". Il ne faut pas confondre la volonté, la confiance en soi et la force de personnalité avec l'abandon complet qu'implique l'espoir, qui revient à s'en remettre passivement au sort et à la chance (ou à Dieu, ce qui revient au même). Je suis pour une fois tout à fait d'accord avec Nicolas Sarkozy. Il écrit dans son livre La République, les religions, l'espérance (cité dans Charlie Hebdo n°648, p.6, hé ho je vais quand même pas m'acheter ce glaviot anti-laïque!) que les athées sont des hommes "sans aucune espérance". Bien vu. La politique, séparée des religions, ce serait par exemple justement d'arranger correctement les moyens d'existence des gens pour qu'ils aient le moins besoin possible d'espérer.

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